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faut il vous l'emballer ?
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18 juillet 2006

ADIDAS ????

Oxfam Magasins du mondeInfo-Action

Appel urgent à Adidas

Les travailleurs de l’usine Panarub qui produisent en Indonésie les chaussures de football Predator Pulse et +F50.6 Tunit d’Adidas demandent votre soutien. 33 d’entre eux ont été licenciés suite à une grève dénonçant des salaires trop faibles pour faire face à l’augmentation du coût de la vie. L’attitude actuelle d’Adidas n’encourage pas une résolution positive de la crise. Cela doit changer.

Ceux qui en croquent.

Le vainqueur de la coupe du monde ? Adidas évidemment. Ses ventes vont crever les plafonds.Sans attendre la finale Prévisions 2006 : 1,2 milliard d’euros de ventes soit 1,5 million de maillots, 2 millions de paires de chaussures et dix millions de ballons. Tout le monde ou presque s’y sera mis : six équipes nationales, la FIFA dont les ballons et tous les équipements des arbitres, des officiels portent la griffe allemande, et bien sûr les stars du foot. David Beckham (Angleterre), reçoit 1 euro par seconde d’Adidas pour vanter ses 3 barres. Zinedine Zidane (Mais oui, on l’aime…), c’est, tous contrats confondus, 8 millions d’euros de revenus publicitaires chaque année. Tous les deux vantent les mérites des chaussures Predator pulse d’Adidas tandis qu’Alessandro Del Piero (Italie), Arjen Robben (Pays-Bas), David Villa (Espagne), Hernad Crespo (Argentine), Djibril Cisse (France), David Trezeguet (France) ou encore Ze Roberto (Brésil) exhibent les +F50.6 Tunit de la même marque.

Ceux qui en bavent.

Ces fameuses Predator Pulse et +F50.6 Tunit sont fabriquées par les 11.500 travailleurs de PT Panarub, à Tangerang, près de Jakarta, en Indonésie. L’usine fournit Adidas depuis plus de 10 ans.

Avant 2004, Panarub fut critiqué par des organisations des droits humains pour ses faibles salaires, ses mauvaises conditions de travail et le manque de respect des droits des travailleurs. Une enquête indépendante 1 avait alors relevé de sérieux problèmes en matière de sécurité et d’hygiène au sein de l’usine : travailleurs exposés à de vapeurs de caoutchouc tout au long de la journée, opérateurs de machines à coller à chaud fréquemment brûlés aux mains. L’enquête montrait également la discrimination systématique dont faisait preuve la direction vis-à-vis des membres de Perbupas, un des deux syndicats présents dans l’usine. 2

Interpellé, Adidas collabora avec la direction de Panarub et des organisations locales, dont les syndicats présents dans l’usine, pour améliorer les conditions de travail et mettre fin à la discrimination envers Perbupas. Première mondiale dans le secteur, Adidas accepta de payer plus cher par paire de chaussures produites chez Panarub pour permettre des améliorations durables. Malheureusement, cet engagement d’Adidas est fortement remis en cause aujourd’hui.

Adidas recule devant ses responsabilités !

La liberté d'association des travailleurs est un droit reconnu en Indonésie.33 membres de Perbupas dont les leaders du syndicat ont été renvoyés de l’usine suite à l’organisation d’une journée de grève en Octobre 2005. Ce mouvement soutenait la demande d’augmentation du bonus annuel pour contribuer à combler le fossé entre les salaires et les coûts de la vie en très forte croissance du fait de l’inflation. Depuis, la direction de Panarub refuse de réengager 30 des travailleurs licenciés. Elle n’a pourtant pu mettre en avant aucun fondement légal pour justifier ces licenciements.

Palman Conformément à la loi et à son code de conduite prévoyant la liberté d’association des travailleurs et le droit de grève, Adidas devrait pousser son fournisseur à réengager ces travailleurs. Il n’en est rien.

Adidas a attendu la décision en la matière du Tribunal du Travail Indonésien. Il est pourtant de notoriété publique en Indonésie que cette institution et ses procédures manquent de crédibilité, d’impartialité et d’efficacité. Et de fait, lorsque les verdicts sont tombés, en faveur de la direction, ils se sont avérés inconsistants et non fondés sur des principes légaux. Adidas s’en est étonné. La plainte fut alors présentée à la Commission Nationale des Droits Humains (KOMNAS). KOMNAS écrivit à la direction de Panarub le 27 avril 2006 pour lui recommander d’admettre que les 30 travailleurs avaient été licenciés du fait de leur participation à une grève et de revoir sa décision de licenciement.

Adidas continue pourtant à tergiverser et n’envoie aucun message clair à Panarub. Au contraire, Adidas annonce de possibles réductions de commandes à son fournisseur exclusif, arguant d’une qualité insuffisante. Alors que ses affaires sont florissantes, Adidas ne pourrait-il pas investir dans l’amélioration de la qualité fournie par son fournisseur exclusif ? En tout cas, l’annonce de retrait partiel non accompagnée d’une demande forte d’Adidas de réengager sans délais les travailleurs licenciés, n’encourage en rien son fournisseur à mettre fin au conflit social et à réintégrer les 30 travailleurs concernés.

Ecrivez à Adidas aujourd’hui.

1 Workers’Rights Consortium (USA) – janvier 2004

2 Cette situation fut mise en évidence à l’occasion de la campagne Olympique en 2004. Hamdani, un travailleur licencié de Panarub participa au Forum international organisé à Bruxelles. Il y rencontra le responsable d’Adidas, Frank Henke.

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